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vendredi 14 mars 2014

Valorisation du pouvoir coutumier et des connaissances traditionnelles pour sauver le projet de création du parc de la Lomami en Province Orientale, RDC

Après le rite d'initiation "Lilwa" dans le territoire d'Opala (Yaleko).
Photo Joseph Bolongo
Des comités de cogestion des ressources naturelles du futur Parc National de la Lomami viennent d'être installés dans les territoires d'Opala (secteur de Yawende Loolo) et d’Ubundu (secteur de Walengola Babina). Ces comités sont constitués des membres des communautés riveraines du future parc, parmi lesquels, les chasseurs et les chefs coutumiers. Ces derniers auront comme rôle de veiller à la valorisation des pratiques traditionnelles de conservation de la biodiversité et à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles. Ces activités ont été réalisées par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) en collaboration avec l'ONG Rayon Vert International Bassin du Congo(RAVIBAC) au mois de février et novembre 2013

Le projet de création du parc de la Lomami en Province Orientale, RD Congo a rencontré plusieurs résistances de certains membres des communautés riveraines et des braconniers qui s'opposent farouchement à la mise en place de cette aire protégée. Cette milice conduite par le Maï-maï Toms Besela s'attaque à plusieurs reprises aux agents de l’ICCN et aux chercheurs qui se rendent dans cette zone pour les études de faisabilité. Cette situation d'insécurité est à la base du retard que connait l'ICCN pour la création de cette aire protégée.

Après les campagnes de sensibilisation et de conscientisation menées par l'ICCN en partenariat avec l'ONG RAVIBAC, les membres des communautés riveraines du futur parc ont pris l'engagement de se désolidariser avec la milice et de collaborer avec l'ICCN pour la création du parc. Cette collaboration s'est soldée par la mise en place des comités de cogestion pour permettre aux communautés riveraines de s'approprier le projet.

Selon Monsieur Timothée Kombozi, Coordonateur provincial de RAVIBAC, les comités de cogestion auront également la responsabilité d’identifier et d'encadrer les chasseurs locaux qui pratiquent la chasse de subsistance dans la zone tapon et de dénoncer les chasseurs venant d’ ailleurs afin de lutter contre la chasse commerciale.

Joseph Bolongo Bekondi