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vendredi 5 juillet 2013

Blanchiment des bois illégaux en RD Congo

D’après le constat de plusieurs organisations non gouvernementales, les exploitants forestiers bafouent la loi congolaise et recourent à des mécanismes de blanchiment de leurs produits envie de l'exportation. Certains possèdent des faux permis, d’autres utilisent le permis d’exploitation artisanale pour l’exploitation industrielle. 

Les contrats d’exploitation de la plupart de ces exploitants ont été conclut pendant la période des guerres qui ont endeuillés les congolais, ou pendant la transition politique qui a succédé la période des hostilités. Un récent groupe de travail mis en place par le gouvernement a fait remarquer que sur un total de 156 exploitants, seulement 29 œuvrent dans le respect minimum de la loi et prescriptions de leur contrat. SIFORCO, par exemple, a excédé 12.000 m3 sur le volume de bois qui lui avait été autorisé. CFT a abattu les arbres se trouvant 12 km en dehors de son aire d’exploitation permise. La firme libanaise BBC n’a pas respecté son cahier de charges vis-à-vis de la population locale et a attribué illégalement une étendue de forêts ne lui appartenant pas à SOEXFORCO.
L’exploitation de bois d’œuvre cause également d’importants dégâts sur les écosystèmes forestiers du pays. Au regard de l’allure de cette exploitation, certains experts notent que la RD Congo perdrait environ deux tiers de ces forêts à l’horizon 2040. Outre son impact environnemental négatif, l’exploitation du bois engendre aussi un manque à gagner énormes pour l’Etat que pour les populations locales.
Au regard de ce qui précède, Greenpeace appelle le gouvernement congolais à maintenir le moratoire concernant l’octroi des permis d’exploitation aux industriels ; stopper l’octroi des permis d’exploitation artisanale illégale et résilier le contrat de tous les exploitants œuvrant dans l’illégalité ; faire appliquer la loi ; augmenter la transparence dans la filière de l’exploitation du bois ; lutter contre la corruption ; signer le décret sur la foresterie communautaire et s’assurer que cela permet aux communautés de tirer profit de leurs forêts. Selon cette organisation non gouvernementale, arriver à tous cela sécuriserait l’exportation du bois vers les pays de l’union européenne, principaux importateurs du bois, face au mécanisme FLEGT.

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