Il s’observe depuis un certain temps en RD Congo, un engouement des
citadins pour l’obtention des concessions foncières dans les hinterlands des
villes. Ces terres sont affectées à l’agriculture, à l’exploitation forestière
et même à la spéculation. Cette forte demande de terres est à la base de
plusieurs conflits qui déchirent les communautés. Ce qui a motivé une analyse
du processus d’octroi de terre dans l’hinterland de Kisangani afin de cerner
les modes d’acquisition de celles-ci, les catégories d’acteurs impliqués ainsi
que les conditions d’acquisition. Cette étude a été réalisée en partenariat
avec RRI (Rights and Resources Initiative) dans le but de constituer une base
de données sur la tenure foncière, afin de contribuer à la reforme foncière,
nécessaire pour sécuriser les droits des populations locales et même pour
mettre en œuvre la politique REDD+.
Il ressort de cette étude que les demandeurs des terres utilisent deux stratégies pour arriver à leurs fins. La première stratégie consiste à négocier le terrain avec la communauté locale avant de commencer la procédure administrative, la deuxième consiste à commencer par les services administratifs pour finir avec les communautés. Le résultat de l’étude démontre que les conflits sont moins nombreux dans les cas où les droits coutumiers ont été pris en compte dans la procédure d’octroi de terre.
Cet ouvrage a été présenté aux parties prenantesdu
secteur forestier le vendredi 30
novembre 2015. Il est disponible sur http://www.tropenbos.org/publications/land+acquisition+by+urban+dwellers+from+rural+communities+around+kisangani+(drc)
Joseph Bolongo Bekondi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire